Le bonheur ne se trouve pas au sommet de la montagne mais dans la façon de la gravir.

KV de l'Aiglette

Comment raconter ce WE de folie?

Tant au niveau humain, physique que mental! Je fais donc la version extra longue! Tellement longue, que j'ai préféré le publier sur une page web, plus facile qu'un post Facebook d'autant que j'ai des contacts qui n'ont pas Facebook en plus! (L'origine de ce site d'ailleurs). Pour ceux qui ne liront pas tout, c'était samedi 127Km, 7400D+, 24h45 de course et dimanche 44Km, 1600D+, 6h50 de course le tout préparé par 2x30min de sommeil le vendredi et 1h entre les 2 ;) 35 finishers samedi sur 130 et 6 qui ont fait les 2 courses comme moi! Ce qui me fait un week-end de 170Km et 9000D+ dans la Drôme.

Le Challenge:

Départ de la ville de Crest à 25Km de Valence dans le département de la Drôme (26). Le cumul des courses du Samedi (127Km / 7400D+) et du Dimanche (44Km / 1600D+).
Crest

Samedi, profil et matériel:

Comment parler d’une course sans présenter le profil avant ?
Profil de la course de Samedi - 127Km

Je fais le choix de me débrouiller seul, sans assistance et sans pacer (Un grand merci à Geoffrey qui s'était proposé pour cette tâche pas facile). Pour les pieds, ce sera des Saucony Peregrines équipées des lacets silicones qui ne me lâchent plus à savoir les Alpurna. Short, t shirt sans manches (Il fait bon et on s’attend à du soleil). J'ai 2 flasks remplies (1 eau + 1 en boisson isotonic). En frontale, j'ai une Nao de Petlz. Sur le dos, mon sac Salomon Sense ultra de 3L et comme on n'y mets pas grand-chose et que je ne suis pas un élite, j'ai en plus ma ceinture/poche ventrale Sammie. Dans le sac, le matos obligatoire, strap, couverture de survie, tél, veste pluie, bâton lumineux (Ca c'est quand la situation part totalement en C*****), frontale de secours + les piles de rechanges (Bon je respecte le règlement mais en vrai la frontale n'a pas d'autonomie et les piles de secours pour la Nao, servent juste à éclairer le bout de son nez!), et j'ai rajouté mon coupe-vent ultra light Salomon. Prochaine course je trouverais une alternative plus light à la veste pluie d'ailleurs quand le temps est clément. Pas de compression. Dans la poche Sammie, une flask vide que je compte utiliser à partir du Km50, de la bouffe à savoir pâtes de fruits, barres céréales et flasks de crème de marron (J'ai écouté Laurie), ma gopro dans son boitier étanche sans perche ainsi qu'une paire de manchons pour les bras, facile à enfiler. Sammie va également porter mes bâtons grâce à une attache maison. J'ai retiré quelques jours avant les élastiques que je ne trouvais pas pratiques. Dans le sac coureur que je retrouverais à Saillans, j'ai une seconde paire de peregrines, toujours équipée en lacets Alpurna, paire de chaussettes, des t shirts en pagailles suivant le bilan de la nuit et la météo à mi-course, de la bouffe et une recharge pour boisson isotonic. Une batterie de secours pour recharger ma Suunto. Je reviendrais à la fin pour un bilan sur une partie du matériel.

Le récit:

Comme vous êtes gourmands, je vais commencer à partir du challenge 2015! Non? Bon ok, juste pour dire que c'est en 2015 que je découvre les 67 premiers Km de Crest à Saillans... Déjà bien car de retour d'entorse! Je termine l'année avec 1195Km au compteur... Alors forcément, en 2016, on va remettre ça et la volonté d'être finisher du Challenge est au-dessus de tout! Pas de pression particulière, des sorties à la cool enfin comme d'hab. La recherche du plaisir pour fuir la contrainte de l'entrainement. Je vais cumuler du début d'année au vendredi 06/05, veille de la course où j'irais trotter 6Km histoire de décoincer les jambes (sans regrets), pas moins de 575 Km! Chiffre qui me parait énorme et pourtant, ce n'est même pas 150Km au mois, même pas ce que je dois faire dans le week-end! Mais la motivation prime, je suis serein de ce côté-là et puis j'ai fait pas mal de déniv... (26 000m+)

Finalement, ça arrive vite, trop vite même. Au point de ne pas avoir cumulé le sommeil indispensable dans ce genre de course. Pas grave, je ferais la sieste vendredi aprèm après avoir récupérer le dossard... Oui sauf que le plaisir de voir les copains et certains élites toujours aussi sympas et naturels comme Fréderic Desplanches et Stéphane Brogniart bah on discute, on traîne, on rencontre de nouvelles personnes... et on va faire une sieste entre 18h45 et 19h15! Impeccable! Petit coup de stress pour les derniers préparatifs indispensables comme… remplir l’iPod de mp3 et imprimer les profils de courses! Atelier découpage/collage à 21h! Le mec bien préparé quoi! L'aventure était commencée en fait, le tout devant Koh Lanta Lol! Je vois sur Fb que je ne suis pas le seul à ne pas dormir comme l'ami Bruno qui n'arrête pas... Minuit, je tombe dans un sommeil bah très court puisque 00h30 c'est le réveil qui sonne!!!! On s'active, un coup de brioche (Oui je sais...), on s'habille et on file direction Crest! Je tombe sur Charles et Tristan. Ce dernier faisant l'assistance de David sur le 67Km (Première partie de ma course) et Charles qui lui fait le serre file (coureur fermant la course après le dernier). Je leur dis "je vous rattrape à la ligne de départ". Sauf que je pars et j'oublie un petit truc! Le sac coureur... Alors le sac coureur pour les non-initiés c'est un sac que l'on laisse au départ à l'organisation et que l'on retrouve sur le parcours, en l’occurrence ici à Saillans (Km67). Important car je prévois un changement de chaussures et de chaussettes et éventuellement un ravitaillement en bouffe même si en réalité je n'aurais pas eu besoin. Après un petit footing, je suis sur la ligne avec mon sac coureur mais euh, on le pose où? Je demande à un mec qui me dis c'est au gymnase...! Coup de stress, faut retourner d'où je partais! Je sprint, tombe sur une nana devant qui me dis bah ils sont partis.. Raaaa, je peux vous laisser le sac? Ok, je repars à fond dans l'autre sens juste avant le départ, c'était plus que juste, j'arrive juste avant le décompte, pas eut les consignes mais ça va je suis grand, y'a des rubalises, des ravitos, des endroits dangereux bref go go go! (Je n’avais pas si hâte, j'étais déjà essoufflé!). Et puis, je n'ai pas eu le temps de voir Bruno et David qui prévoient des temps qui me plaisent pour ma première partie de course jusqu'à Saillans, endroit où eux, ils s'arrêtent. Et puis, j'aurais bien aimé voir également Guillaume et Sébastien qui sont sur l'ultra comme moi mais qui prévoient de commencer doucement pour finir plus fort (Negative split!).

Km 0

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2h30, le départ est donné avec The Voice, Ludovic Collet qui met l’ambiance, merci! Le passage dans les ruelles de Crest pour atteindre les crêtes et un petit single... Je me cale au bon rythme et j'arrive très vite sur un sentier, un peu large le long des champs. Pas de stress, la route est longue, ça ne sert à rien de se cramer maintenant. On longe un champ avec des poneys et un beau cheval blanc un peu excités par le passage des coureurs. Je voulais filmer mais on y passe trop vite et accessoirement, il fait nuit.

Km 5

30min, fait de course! Pleins de surprises sur ce challenge ça commence bien et derrière moi j'entends... "ATTENTION PONEY!!!" Merde, les hallucinations c'est 30h de courses... Je me retourne et à la lueur de la frontale bah oui, j'ai bien un poney au cul! Entouré de 3-4 personnes il nous fait accélérer quand même puis nous double en nous faisant bien comprendre qu'il ne fallait pas le chercher! Je continu ma route et je retrouve Bruno qui était avec son pote Luca Papi, un élite de la team WAA. Très vite nous retrouvons notre ami le poney. Le groupe d'une dizaine de coureurs dans lequel je suis se retrouve même à ne pas pouvoir le doubler, il joue la gagne on dirait! Seul Luca Papi arrivera à se mettre à sa hauteur et donner l'allure. Il va nous suivre sur quelques kilomètres. Je me rends compte d'ailleurs que David était avec nous, ça fait plaisir, une tête connue de plus! Finalement, le poney lui va finir après quelques km à faiblir dans une côte. On le double et on enchaine dans une descente un peu technique mais le poney ne se laisse pas faire et je le vois me passer à tout allure alors que moi je vois à peine où je mets les pieds! Je ne le reverrais plus... Rassurez-vous, je sais que son propriétaire l'a retrouvé sain et sauf!

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Km 15,5 - La Baume Cornillanne - Ravito 1

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4h16, 1h45 de course. J'arrive avec mes compagnons de route et nous retrouvons Tristan qui a préparé le ravito de David. Bruno est chaud et ne veut pas trop traîner mais moi je suis plus du genre à prendre mon temps. Les ravitos, c'est un peu le seul moment où j'arrive à m'alimenter. On voit David repartir, je termine d'attraper quelques trucs à grignoter pendant que Bruno continu de faire des photos! Ahah C'est simple, il fera des photos durant les 67Km et postera ça en live sur facebook que ce soit en côte ou en descente ^^ On repart, on sait que 2Km plus loin, nous attends le pas des Maquisards / pas des aventuriers. Une sorte de montée sèche créée l'an passé par l'organisation. C'est simple, c'est tout droit dans la pente! On croise Martine Volay (1ière féminine sur le 67) à qui je conseil de ranger ses bâtons, même si pour le moment ça grimpe tranquillement. Arrive la vraie côte et là, il faut s'accrocher aux troncs et aux branches. Presque à 4 pattes on progresse en évitant de se prendre les pierres qui dévalent. Enfin on essaie, le "attention pierre" je l'ai bien entendu mais je l'ai surtout bien sentie, pile poil au-dessus du genoux! Je garde un beau bleu de 5-6cm. Bref, pas de bobo, ça fait mal sur le coup mais pas de casse, c'est mieux au genou, qu'à la tête! Le haut est là et on retrouve très vite David, qui n'est pas au mieux de sa forme. Il nous racontera après coup dans son CR (que vous retrouverez à cette ADDRESSE ) qu'il a défoncé les buissons! Le jour se lève doucement.

Km 25,5 - Domaine de Sagnol - Ravito 2

6h, 3h30 de course. Tristan attends David, on l'informe qu'il était mal. Nous retrouvons également Samuel, qui lui a ouvert le segment entre le Ravito 1 et 2. Il va assurer l'assistance de Guillaume et Seb. Il n'a pas chaud et nous explique qu'après leur passage, il retourne à pied au ravito 1 pour prendre sa voiture afin de retourner au ravito 3 avant l'arrivée du duo. Bravo, car ça fait quand même 20 bornes le délire et la journée s'annonce longue. D'autant plus que le lendemain, il est censé repartir avec moi pour le maratrail. Je termine mon ravito et j'enfile les manchons, j'ai froid, pour finalement un peu plus loin sortir carrément le coupe-vent. Un petit passage à vide mais bon on avance tranquillement avec Bruno. Puis d'un coup, tel coyote, le David qui revient sur nous! On se demande alors ce que Tristan a pu lui filer au ravito pour retrouver une forme pareil! Un peu réchauffé, on avance à 3 après quelques photos de Bruno :p David accélérant juste avant le ravito suivant.

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Nous on arrive trankilou avec le Bruno toujours en forme, il a belle allure ;)

Km 35,5 - Plan de Baix - Ravito 3

7h30, 5h de course. Tristan est avec David sur le ravito. Je commence par recharger les flasks, Bruno est déjà prêt à repartir! Ils sont chauds... Moi je vais prendre un peu mon temps, manger, remettre mes chaussettes en place après une petite gêne sous le pied. Je ne suis pas trop pressé car je sais que l'on monte tout là-haut à la croix du Vélan qui surplombe le village. C'est à ce moment que je rappel un couple qui n'avait pas vu la rubalise à la sortie du ravito et qui allait prendre la mauvaise direction. Je ne connaissais pas encore la famille Gruffaz, Corine et Olivier, des habitués du Challenge. On se retrouvera plus tard mais je l'annonce dès maintenant, Corine sera la seule féminine à finir l'ultra de 127. Mon avancée se fait en solo, sentier, route, sentier j'arrive à la croix. Superbe panorama d’ici. J'attaque la descente, et le fameux passage entre la roche. Je continu sur un single et là je me lâche un peu, en dépassant plusieurs concurrents, j'ai les jambes et les quadri ne montrent pas de signes de faiblesse.
Image GoPro Image GoPro C'est là que je vais retrouver David et Bruno, ils pensaient peut être me perdre :p Bonne ambiance, on monte une petite route, on voit une rubalise et on se rend compte qu'il n'y a rien au bout à part un champ sans traces. On a fait fausse route et loupé le bon chemin, demi-tour! On aura perdu pas mal de places et donc de temps car je retrouve des gens que j'avais doublé auparavant et même plus.

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Km 50 - Montclar sur Gervanne - Ravito 4

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9h15, 6h45 de course. Ravito sympa dans un beau village, ça sent bon on approche de Saillans. L'an passé, j'y étais arrivé en 8h45 et j'étais resté 40 minutes sachant que je n'irais pas plus loin que Saillans. J'ai 2h d'avance et je sens déjà la prochaine étape. On y retrouve Tristan, Sam et Sonia la femme de Guillaume. C'est cool, sauf qu'il commence à faire chaud et que j'ai mal aux pieds. J'ai peur de l'ampoule, alors je retire chaussures et chaussettes pour vérifier car des podologues sont présents. Je ne vois rien de particulier, c'est là que je fais une erreur. J'aurais dû leur demander de la crème NOK qui évite les frottements et qui aurait peut être réduit l'échauffement. David et Bruno, au taquet car pour eux c'est bientôt la fin se remettent en route. Sam me remplit mes 2 flasks. Je mange un peu et je décide de repartir puis finalement, je reviens vite sur mes pas pour remplir ma 3ième flasks. L'an passé, je garde un très mauvais souvenir de cette partie m'étant retrouvé à sec 1km plus loin, je ne prends pas de risques d'autant plus que la montée des essarts est terrible en plein soleil. Je repars très vite sur une portion bitumée. Je retrouve d'ailleurs aussi vite Bruno et David, on fait un petit bout ensemble et arrive la première des 2 grosses montées et je décide d'avancer au rythme où je suis bien, je sors à ce moment-là mes bâtons que je n'avais encore pas utilisés. Je prends très vite de l'avance. Arrivé en haut, à nouveau une gêne sous le pied je me pose alors pour enlever à nouveau ma chaussure. Bon ça va vite grâce aux lacets Alpurna. Image GoPro Je vois un gars arriver et je repars en trottant, petite descente puis montée des essarts. On y trouve dans la montée un petit panneau annoncant le programme. J’y encourage quelques coureurs qui sèchent, elle est fatigante, plutôt raide mais finalement, ça se monte. N'empêche qu'il faut quand même fournir un effort certains avec le soleil qui tape de plus en plus. Arrivé en haut, je sais que la descente fait mal, c'est long, en zig zag, interminable! Peut-être aussi que j'appréhende la suite que je vais faire en solo.

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J'en profite pour admirer un peu la vue.

Km 67 (63 à la montre !) – Saillans – Ravito 5

11h44, 9h14 de course. La délivrance ! Enfin, de la mi-course seulement, l’arrivée à Saillans. Je retrouve Ludo au micro qui me fait un accueil au top ! Second merci ! Ainsi que les amis du TRGV encore un peu plus nombreux, je verrais ainsi Sonia, Tristan, Sam, Charles, Geoffrey et Romain ! Si j’oublie quelqu’un je mettrais sur le coup de la fatigue!

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Je récupère mon sac coureur, 5 min après, David et Bruno arrivent ensemble, mains dans la main, ils sont contents et ils peuvent l’être. Bruno fera 2ième en V2. Ils filent tous boire une bière en terrasse à 10m, je suis tenté mais j’ai peur de ne pas repartir. Alors pour compenser, je file sous la tente des Kinés/Podologues faire voir mes pieds. Un grand merci pour leur accueil car après 67 bornes, y’a plus sympas ^^ Je suis échauffé en dessous mais ils ne peuvent rien faire, hormis un coup de Betadine entre 2 orteils car une ampoule s’est formée mais ne me gêne pas. Je passe au médecin afin de faire contrôler ma tension, obligatoire pour continuer l’aventure. C’est un client le doc, alors je ne suis pas inquiet ! Vu qu’il n’y a pas foule, j’en profite pour me faire masser les jambes. Bah quoi ? Les autres vont bien boire des bières =) Et hop, 4 mains de demoiselles charmantes rien que pour moi, là oui je savoure, ça fait grave du bien! Mais bon, faut y retourner ! Je change les chaussures, change la batterie de la frontale, remet de la boisson isotonique dans une des flasks. Les pleins sont faits alors que Guillaume et Seb arrivent sur Saillans. Je ne veux pas partir comme un voleur donc j’en profite pour grignoter encore un peu, me rafraichir dans la fontaine également. Seb à l’air un peu cramé ! Quelques mots, j’espère qu’ils vont repartir car on pourrait très bien se recroiser plus loin, les longues distances réservent toujours des surprises. Un ptit coucou à chacun et là je pars pour l’aventure, sur une partie que je ne connais pas du tout après 1h20 d’arrêt quand même!

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Très vite ça monte, je croise une féminine arrivée après moi et repartie avant, il s’agît de la seconde, on discute un peu, elle est avec son mari. Elle m’explique qu’elle a reconnu cette partie et m’annonce 12Km de montée, youpi ! Lui m’explique qu’elle a mal au genou puis on parle de pompes, car il a des Peregrines aux pieds et on en vient aux lacets. Il est intéressé et essaie de retenir « Alpurna ». J’avance à mon rythme, un peu plus vite et je ne les reverrais plus. Ca grimpe, et ça n’en finit pas. Je prends conscience que je vais en chier et que le rythme du départ va être dur à tenir. C’est pour moi une nouvelle course, rien à voir avec la première partie que je qualifierais de roulante pour le coup. Les sentiers sont un peu plus hostiles, mon début de bronzage en prends un coup et ce n’est que le début.
On prend de la hauteur et les panoramas sont encore plus beaux. Avec bien sûr toujours un regard vers ces 3 becs qui nous narguent. Mais je suis un peu dans l’inconnu. Je pensais arriver à Saillans au Km 67 hors j’avais 63. J’ai chaud, très chaud, je bois de plus en plus et je commence à m’inquiéter. Il y avait normalement 16Km avec le ravito suivant mais sera-t-il au Km79 ou bien au Km82 ? J’échange du coup par sms avec Sam et mon tél à l’ancienne. Petit, léger, étanche mais un clavier où je dois appuyer 3x pour sortir un « c », la galère ! Il est avec Sonia, ils font voiture commune et ils cherchent la prochaine étape, la ferme des Gauzes. Je voulais savoir si il y était et si il pouvait voir la montre d’un coureur afin de savoir à combien de kilomètres elle se trouvait. Ils auront bien galérés les pauvres pour atteindre cette ferme qui est en fait 2 petites maisons au milieu de nulle part ! Accessible par une piste défoncée. Les kilomètres défilent, toujours rien en vue, je commence à en avoir marre surtout que je rationne l’eau, je ne bois clairement pas à ma soif et du coup je n’ose rien manger de peur d’avoir encore plus soif. On a bien croisé une petite rivière mais je n’ai pas osé remplir. Sur mon chemin, je vais croiser Olivier, le mari de Corine qui doit filer comme une dingue devant. Je m’arrête un instant, il a l’air cuit (c’est un peu ça avec cette chaleur) et il est assis. Il me dit que l’an passé il avait lâché à la Chaudière, je suis un peu pessimiste sur son sort mais je lui souhaite de continuer et de s’accrocher et que cela peut encore le faire.

Km 76 – Chapelle des Sadous

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13h13 de course… Là on rentre dans le délit ! Comme tous les coureurs de l’ultra, je passe devant une petite chapelle complétement isolée. Il n’y a clairement aucune route aux alentours. Je pense de suite à Bruno qui sur le trail de Mirmande, très très humide s’était réfugié dans une chapelle transi de froid en se réchauffant avec les bougies qui étaient par chance allumées. Je sors alors la Gopro, et décide de faire une petite visite. Oui je ne cours pas vraiment après le chrono ! Pour la visite, suffit de regarder la vidéo, et on y voit quoi ? Une bouteille !!! Côte du Rhône, il fait tellement chaud dehors et frais à l’intérieur, la soif l’emporte ! J’en profite pour laisser une petite trace du passage des aventuriers 2016 sur le cahier qui était enfermé dans une boite métallique sur la table.

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Km 82 – Ferme des Gauzes – Ravito 6

Elle est enfin en vue, enfin je pense car j’ai l’impression de voir du monde ! Puis j’entends crier, c’est bon signe ! Sam est là et viens me chercher en bas du sentier, Sonia se la coule douce sur la terrasse qui surplombe le paysage. 14h16 de course. On se rapproche, ça sent bon mais reste encore le Grand Delmas à affronter. Il culmine aussi haut que les 3 becs. La montée inquiète autant que la descente sur la Chaudière, il faut le passer le bébé… Je m’enfile un coca, j’ai tellement soif et je mange une compote. Sauf que là, ça ne va pas du tout. Je suis pris de vertiges avec l’envie de vomir. Etre assis ne suffit pas alors je m’allonge au sol. Ce n’est pas vraiment mieux et bien que j’avais envie de continuer, le doute s’installe. On me demande si ça va, je dis que oui, l’équipe médicale est présente, pas envie de me faire stopper. Mais ça ne passe pas et je pense à l’abandon. Je fais l’effort de me relever, prendre de l’eau et du salé. Il fait beaucoup plus frais avec un vent bien présent, j’ai froid. Toutefois, ça commence à aller mieux côté forme. Je prends mon temps, des concurrents décident d’abandonner. Je me renseigne du coup sur le nombre et la personne présente m’annonce 50 abandons à la ferme ! Waouh ! Enorme sur 130 coureurs. Après 45 minutes d’arrêt quand même, je suis remonté à bloc. Je pense que c’est le moment où j’ai laissé mon cerveau sur place. Je décide de repartir. Je me lance sur la piste qui grimpe fort et ça va grimper fort jusqu’en haut. Je vais quand même mettre 1h pour faire à peine 5Km mais je prends 700 D+. Je pense être arrivé en haut, j’en informe Sam. Il me dit que Guillaume et Seb viennent d’arriver à la ferme. Ils ne repartiront pas malheureusement.

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Un coureur me rejoint. On cherche un peu les rubalises, il fait froid, c’est couvert et y’a un vent de malade ! On ne s’entendait presque pas. En fait ça monte encore un peu, la vue est par contre juste magnifique, faut dire que nous frôlons les 1600m. On voit le contrôle plus loin sur la crête. Ils check afin de savoir si on va bien. Ils annoncent 1h30 pour rejoindre la Chaudière. Je suis un peu surpris, 1h30 pour faire 10Km de descente ??? Et en même temps la traversée de la crête avec le contrôle va nous prendre à peu près 45 minutes quand même ! Avant de descendre, on va passer sur des rochers, c’est plutôt aérien surtout avec le vent.

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Je n’ai pas envie de trainer d’autant que quelques gouttes tombent, alors une fois cette difficulté de passée, je décide d’accélérer. Sauf que je perds mes bâtons, le grand Delmas veut me garder. Pas grâve, je remets ça, toujours accompagné de mon compagnon de route éphémère. Alors qu’on attaque la descente, on revient sur 2 coureurs croisés plus tôt au ravito. Très vite la pente se fait très très forte. Peut-être le froid, l’envie d’en finir mais je me lâche un peu alors qu’eux sont hypers prudents. Je fais donc cavalier seul, je croiserais encore 1 ou 2 coureurs, mais je file vers la Chaudière ! Je suis déjà hyper content d’y arriver ayant déjà dépassé ma distance maxi. Oui sauf que la Chaudière que j’estimais au Km96 n’est toujours pas en vue. Je me décourage un peu puis voyant l’heure, je décide d’en remettre un peu pour arriver avant la barrière horaire à 21h15 soit 18h45 de course… C’est pourtant plaisant, ce petit single qui serpente à flanc de colline.

Km 97 – La Chaudière – Ravito 7

20h45, 18h15 de course. Je sais que j’ai peu de temps, que je ne verrais personne car Sam m’avait prévenu qu’il ramenait Sonia, Guillaume et Seb et qu’il en profiterait pour aller manger. Je vais y rester 6 minutes, le temps pour moi de remplir mes flasks et que les bénévoles s’assurent de mon état. Oui oui, je repars et je vais bien, pas de soucis ! Non mais sans dec, 97Km et je vais m’arrêter là ? ahah ! C’est là qu’un coureur, déjà à moitié habillé me dis : « Euh mais tu va repartir là ? » Bah oui ! Il m’explique alors qu’un groupe voulait repartir il y a 15 minutes et qu’on leur avait annoncé qu’ils n’arriveraient pas avant 4h30 du matin, la supposée barrière horaire à Crest. Alors ok, y’a une sacrée montée qui va prendre du temps et une descente dans la combe compliquée, surtout la nuit tombant… Mais quand même, ça me parait énorme mais à ce moment de course on perd un peu la notion du temps. Il avait l’air déçu de ma décision alors il me dis : « Ok, dossard 1551, je regarderais sur Internet demain matin ». En moi-même, je me suis dit, oui bah regarde bien =) J’étais remonté à bloc !

Je reprends donc mon chemin, un petit bout de route, puis on s’enfonce dans la foret, les rubalises se faisant difficiles à trouver avec la nuit, je sors ma frontale. Un peu de yoyo puis j’y suis ! Ca grimpe ! C’est maintenant la nuit complète même si on arrive à distinguer les becs au-dessus des arbres par moment. La pente est très forte, par endroit recouverte d’un épais tapis de feuilles, c’est juste dingue, pas le moment de perdre un truc ! Je reçois un appel alors je fais une petite pause. Pas une bonne nouvelle du tout de la part de ma compagne, je m’effondre un moment, la nouvelle, la fatigue, la nuit bref! J’ai bien pensé à un moment à faire demi-tour même avant son appel. Oui parce que c’est quand même pas le truc le plus naturel que d’aller s’enfoncer dans la nuit à grimper un sommet qui culmine à 1600m après 18h30 de course et 100Km… J’étais assis près d’une rubalise et quand je me relève, je n’en vois pas d’autres. Puis une frontale apparait au-dessus de moi, droit dans la pente mais assez loin. Ni une ni deux, je grimpe, je me rends vite compte que je ne suis plus sur le chemin. Je passe une série de rochers, puis une seconde en m’agrippant à des racines. Là je prends conscience que je suis peut être lancé dans un beau merdier. Le genre où tu grimpe mais où tu ne peux plus redescendre seul. Euh Jack, t’as un hélico pour venir me chercher ? Bref, j’ai plus le choix, je me vois mal redescendre au risque de dévaler la pente et de m’éclater dans les rochers. J’ai pas vraiment peur, de toute, j’y vois rien ! Mais ça devient plus que raid, je tente de me faire des marches dans la terre, les branches où je m’agrippe cassent, les rochers bouges, bref rien de bon. Un peu à la Cliffhanger qui sautait pour agripper les rochers moi c’est les racines! Heureusement, j’y suis, je vois une rubalise près de moi et un gars qui termine presque l’ascension. Je remets le coupe-vent tant que je suis un peu à l’abri, ça souffle déjà bien. Partie finale, on grimpe sur de la roche, faut pas glisser et je dépasse le coureur en l’encourageant pour ne pas qu’il reste ici et qu’il se prenne une pierre. Le vent est devenu très fort dans ce passage que je n’oublierais pas mais surement très dangereux ! Au point, qu’il risque de ne plus être au programme l’an prochain mais ça on le saura 15 jours avant la course ;) Je pense d’ailleurs à ce moment à créer une sortie de nuit avec le TRGV et puis non trop dangereux de prendre cette responsabilité lol. J’y suis, plus qu’à passer le bec et je vais filer seul, l’autre coureur ne me suivant pas. Je ne le savais pas encore mais je serais le dernier à partir de la Chaudière et donc grimper aux 3 becs.


Voici Christophe le Saux, filmé par Antoine Guillon, plus tôt dans la journée.
Début de la dernière phase de Picourère.

Une longue piste, pas très agréable mais ça permet d’accélérer puis la grande combe. Ca se complique, ceux qui connaissent savent que déjà de jours ce n’est pas évident car la partie haute est un tapis de feuilles cachant des gros blocs de roche. Je tente mais après m’être plié plusieurs fois la cheville, je renonce. C’est partie pour de la marche presque rapide. 20h30 de course, l’iPod me lâche et il me laisse avec les bruits étranges de la fôret. Je commence à vouloir prévenir Sam que je ne vais pas tarder. Il est censé dormir devant l’auberge des Dauphins, pas loin du prochain ravito, sauf que ça ne passe pas. Au final, j’arrive sur le ravito, en même temps que lui !

Km 109 – Auberge des Dauphins Saou – Ravito 8

23h45, 21h15 de course. J’ai repris du temps sur les barrières avec 45 minutes d’avance dorénavant. J’ai les jambes, la prochaine est large, je suis confiant alors j’en profite pour manger, j’ai faim. Des gens hypers sympas et des bêtes monstrueuses attirés par les lumières ! J’y reste 20 minutes. Je repars au moment où l’autre coureur arrive. Sam va m’attendre au prochain malgré le fait de lui répéter plusieurs fois qu’il pouvait aller dormir ! C’est que demain, y’a le maratrail !
Je sors de la combe, ça grimpe puis une longue piste tueuse avec ses cailloux mais ça déroule bien. Au point que le 4x4 qui faisait le suivi n’aura pas le temps de revenir sur moi, ils me le diront un peu plus loin. J’enchaine avec le pas du Faucon, terrible montée mais on ne lâche rien, juste prudent dans la descente assez forte mais 10km plus loin, j’y suis !

Km 120 – Centre équestre – Ravito 9 et dernier !

2h du mat, 23h30 de course, 10 min d’arrêt. Je retrouve mon Sam, affalé sur une chaise près du barbeuc à boire des bières mdr ! J’apprends que je suis le dernier, l’autre ayant abandonné à l’auberge. Le serre file, arrive au moment où j’allais repartir, du coup j’attends et je repars avec lui. On papote un peu, il me donne quelques consignes sur le chemin à suivre s’il manque des rubalises car je lui dis que j’ai les jambes et que je veux accélérer. Un peu de pitié à le laisser mais bon, je commence à avoir envie d’en voir le bout ^^ Un grand respect pour Michel ! Lui était content car on avait 1h d’avance sur la barrière lol. Je file vers Crest et à 5Km de la fin je rattrape un coureur, je n’y croyais plus. Il a l’air bien entamé, il marche, alors encore un peu de pitié, je fais un bout de chemin avec lui mais nous n’étions plus très loin. Au final, il relance quand même, je commençais à m’impatienter, le final est un peu rude sur le bitume, la tour de Crest, éclairée, nous donne la direction.

Km 127 – Crest – Arrivée

Image GoPro

3h15, 24h45 de course, je suis finisher ! Jack et Ludo nous font l’accueil, 3ième merci ! Sam est là, au taquet!! Sacrée journée pour lui aussi! J'enchaine avec un plateau repas mais ça ne passe pas. Je dis à Sam d’aller se coucher, il est mort lol. Il aura quand même bien donné depuis le départ de la course. Moi le temps de prendre mes affaires, de prendre une douche, rallumer mon iPhone, regarder mes 150 notifs le temps passe. 5h30, je vais me coucher dans le gymnase en essayant de ne pas faire de bruit. Un peu à l’arrache, je ne gonfle même pas le matelas pourtant suffit de souffler dedans 30 sec ! 5h40, j’ai pas coupé la sonnerie et une seconde très mauvaise nouvelle tombe. Je ne pense plus vraiment à la course dans quelques heures. Epuisé, je me recouche mais moins d’une heure après le soleil me réveil.Ca va être compliqué ! Je me cache sous le sac de couchage mais le mal est fait !

Dimanche, profil et matériel:

Image départ
Profil de la course de Dimanche - 44Km
Pour le matériel, bah déjà, un short et un t-shirt propre, ça refait le monde! Ensuite, comme la veille sauf les bâtons que j'ai décidé de ne pas prendre. Bon je regrette un peu car cela aurait compensé un peu la fatigue dans les montées. Dans le sac, je n'avais rien hormis les flasks 2x500ml d'eau (A vrai dire, je pense seulement maintenant au fait que j'aurais pu mettre de la boisson isotonic, c'est dire l'état du mec!).

Le récit

Présentation Challengers

Dimanche, même pas 8h, on se lève. Je regarde mes pieds, j’ai mal, est-ce que je peux courir à nouveau et faire 44Km pour 1600D+ ? Je suis déjà en tenue, c’est la première étape. Sam me dis: "Si t'y va, j'y vais! Alors go, on verra bien.
Image GoPro On retrouve encore des gens du TRGV, Camille, Julie, Nicolas et j’en passe ! Chacun récupère son dossard, prends un petit déj préparé par l’organisation et moi je me prépare. On va sur la ligne, il fait beau ! Jack, l’organisateur appel les challengers présents, nous sommes 6 et nous faisons face aux coureurs du maratrail ainsi que du semi, soit 300 personnes. Des images pleins la tête!
Maintenant faut aller au bout, ça part vite, le semi se sépare du maratrail mais la première petite côte me donne un coup de chaud ! Ca promet ! On trotte mais j’ai quand même du mal et le rythme ralenti. On avance quand même, on retrouve Fred sur un ravito, ça fait plaisir, il s’est déplacé exprès. Je fais un bout de chemin également avec Corine et Olivier. Je sais que je ne pourrais pas les suivre.

Image Image

A mi-parcours, je vais retrouver Thierry avec sa femme, j’ai hâte de le voir. Dans la montée, c’est Aurélien qui nous rejoins, en off, il accompagne son père alors on y va ensemble. Je vois le message de Thierry sur mon tél qui me prévient que des fraises Tagada m’attendent… ahhhhhh Et pas longtemps après, on arrive sur lui, il nous attendait dans la côte qu’il remonte avec nous et d’un coup il me temps un gobelet avec les Tagada ! Ca fait du bien =) On arrive au ravito, je me pose au sol puis sur une chaise. On me propose une chaise où je peux m’allonger mais je refuse sinon je reste sur place, à l’ombre des arbres ! Un superbe accueil de Béa et Thierry ainsi que des bénévoles présents. Fred arrive alors que Sam pars seul, je ne voulais pas qu’il se crame avec moi. Je mange encore un peu et je me décide à bouger.
Image GoPro Dans la descente, je croise Alison et Charles qui font un bout de chemin avec moi, ils courent sans avoir la tenue vraiment adaptée mais ça fait plaisir ! Ils vont m’accompagner jusqu’à Cobonne après une séance photo pour garder un souvenir des 3 becs. Puis je repars seul, remotivé mais toujours autant fatigué et écrasé par la chaleur.
Je vais attendre vers le Km32 pour avoir un passage un peu à l’ombre qui me rafraichit et à partir de là, je ne vais cesser de m’arroser avec mes flasks. Ça fait du bien. Je remonte quelques concurrents, un superbe passage sur crêtes et on tombe sur la tour de Crest puis descente par les chemins pavés. J’ai tellement mal aux pieds que je ne suis plus à ça près. Je ne traine pas, je tiens à arriver avant les 7h de la barrière.

Les derniers 500m sont là et c’est Alicia, Béa et Thierry qui se mettent à courir avec moi, je suis touché! 6h50, c’est fait ! Epuisé ! Une partie du groupe m’attendait, je suis bien content de les voir et je réalise un peu que j’ai pu aller au bout de mon plus gros objectif de l’année !
Alors oui, j’aurais bien aimé aller plus vite mais je découvrais ce genre de distance et je manquais cruellement de sommeil pour tenir le rythme. La chaleur aussi même si ce n’était pas la canicule, les corps n’étaient pas encore acclimatés. Je reste donc plus que content… De plus, je n’ai eu à aucun moment mal aux jambes ni pendant, ni après, ce qui est quand même plutôt bon signe. Le lendemain, juste un peu de mal à marcher suite à une ampoule.
Je le dis maintenant mais samedi vers le 100ième Km, je me suis dit que je ne serais plus près à supporter ce genre de choses enfin comme d’hab mais là c’était un cran au-dessus. Je me suis dit que je ne pouvais plus faire subir ça à mon corps, tant sur le plan physique que mental. Mais ça c’était samedi, et lundi matin avant d’attaquer le boulot à 7h30, je n’avais qu’une hâte, remettre ça pour l’an prochain ! Je suis vraiment trop con !

Image

Pour la récup, j’ai couru, le dimanche suivant avec le TRGV du côté de Tain que je ne connaissais pas. Bien sympa d’autant plus que les sensations étaient plutôt bonnes. 3 semaines après le challenge, je suis plutôt bien ;)

Un grand merci à tous ceux présent physiquement mais aussi à distance. Merci pour vos messages, votre soutient. Merci au TRGV. Merci aux coureurs surtout le dimanche qui m’ont beaucoup encouragés tout au long du parcours ainsi qu’aux bénévoles qui pour certains étaient dans des conditions difficiles avec la météo. Merci à Ludo pour mettre l’ambiance, merci à Jack ainsi qu’à l’organisation pour ce week-end de folie. Merci à Maria pour sa bonne humeur et le plateau repas à 3h30 du matin. Romain Vallon, membre du TRGV mais aussi ostéopathe qui m’a torturé (non ce n’est pas vrai) quelques semaines avant la course. Merci aux sponsors, ah non merde, ça je n’ai pas mais un merci quand même à Laurent Jugeau, fondateur d’Alpurna sport qui m’a amené rapidement une paire de lacets pour ma seconde paire de Peregrines, juste avant le Challenge. Une énorme pensée pour Leny, comme j’ai eu au fil de la course. Un petit bout parti trop vite, il allait avoir 3 ans et il n’aura pas la chance de réaliser ce genre de choses.
Je terminerais par un grand merci à ma compagne également qui a perdu sa Maman durant ce week-end. Elle m’a laissé courir dimanche malgré son chagrin et j’avoue avoir craqué dans un moment difficile. J’ai beaucoup pensé à elle et j’admire le courage dont elle a fait preuve tout le long de la semaine qui a suivi le Challenge.
Profitons!

Bilan matériel:

La poche Sammie. Bah c’est top par contre si trop chargée, elle a tendance à tomber sur une partie, l’autre étant serrée par un cordon. Je me demande donc s’il ne faudrait pas faire pareil à son autre extrémité.
Les Peregrines. Alors, elles ne sont pas prévues pour faire du long mais plutôt 30-50Km maxi. Pour autant, ça passe, je pense que je n’avais juste pas les pieds assez préparés.
Les lacets Alpurna. Seul le modèle route est produit, c’est donc avec ce dernier que je cours. J’attends avec impatience le modèle trail. J’avais un peu peur pour mes ongles mais avec le bon serrage, ils sont nickels ! C’est devenu pour moi incontournable et tellement confort, merci !
Pour le reste, la Nao, toujours top, le sac de 3L idéal et suffisant avec la météo du week-end.

En prime, des images extraites de la GoPro même si la priorité était d'être finisher, j'ai pu prendre quelques souvenirs pour mes vieux jours (N'hésitez pas à partager la page ou la vidéo, voir les deux:


Voiture
Merci le TRGV ;-)